lundi 11 juillet 2016

Games Workshop : le Retour du Roi ?

Voilà un an, l'interweb bruissait de rumeurs folles et de cris de rage ou de dépit. Games Workshop, plus gros poisson du petit bassin des producteurs de figurines et de jeux (de figurines, évidemment), venait de détruire, à l'issue d'une campagne martiale cataclysmique (The End Times, soit la Fin des Temps dans la langue de François Rabelais), l'univers qui avait donné son nom - et ses heures de gloire - à la marque rouge et jaune. Soit, le Vieux Monde n'était donc plus, les vieux de la vieille juraient leurs grands dieux que, trahis par Games Workshop et ses visées capitalistes, ils tournaient définitivement le dos à jamais à la marque qui les avaient tant fait vibrer, comme ça, pour faire les pieds aux méchants décideurs de Lenton. A l'aube de l'été sortait Warhammer : Age of Sigmar remettant à plat aussi bien le système de jeu que le design visuel de l'univers maison et l'interweb résonnait encore de mille cris. Un an s'est écoulé et bien des grappes de figurines sont depuis sorties des chaînes de production, des kilomètres d'encre numérique ont épuisé des débats (et des débatteurs !) stériles, et Games Workshop, ignorant superbement les réactions outrancières a continué son petit bonhomme de chemin. Sans rien changer ? Pas tout à fait. Fort d'une très large surface de contact avec sa clientèle (via des magasins nombreux), Games Workshop opère ces derniers temps (l'histoire dira comment le passage de flambeau entre le DG sortant Tom Kirby et son successeur Kevin Rountree a impacté ce changement) un progressif retour aux sources qui réveille soudain les passions endormies et titille à nouveau les ultras souvent prompts aux décisions hâtives. Qu'on aime ou non la marque anglaise, l'évolution des derniers mois reste sensible. Un changement bénéfique pour les joueurs ?
Les jeux en boîte sont de retour chez GW. Signe d'un changement de cap ou d'un retour aux sources ?
Contrainte à une évolution nécessaire face à la montée en puissance d'une concurrence toujours plus inventive, talentueuse et débrouillarde, la firme anglaise n'est pas en effet pas restée les bras croisés. Si l'évolution s'avère plus lente, ce n'est que la conséquence de la taille de l'entreprise, laquelle implique plus d'inertie lorsqu'il s'agit d'impacter les changements, tant sur le fond que sur la forme. Et s'il est une domaine dans lequel les jaunes et rouges de Nottingham ne sont pas restés inactifs, c'est le portage ou la diffusion de leurs jeux via une série de jeux adaptés des jeux et des univers de la firme anglaise. Si les jeux vidéos se taillent aujourd'hui la part du lion dans ce domaine, il ne faut pas oublier pour autant que c'est aussi via le jeu de plateau et le jeu de cartes que les univers maisons se sont déclinés. En reprenant le flambeau d'une v1 moribonde, Green Ronin dépoussiéra aussi Warhammer, le jeu de rôles, avant que la v3 sortie des cerveaux créatifs de chez Fantasy Flight Games ne bouscule d'un seul coup le système pour proposer des mécanismes novateurs et originaux (largement peaufinés aujourd'hui dans les jeux de rôles consacrés à la Guerre des Etoiles qu'édite le géant américain). Chaos dans le Vieux Monde, l'Hérésie d'Horus (version récente du jeu de plateau), Relic (un Talisman-like dans l'univers de 40K), Conquest (le jeu de cartes dans l'univers de 40K) ou Forbidden Stars n'étant que des prolongements de cette démarche (tout comme les jeux de rôles issus de la licence 40k : Dark Heresy (I et II), Rogue Trader, Deathwatch, Black Crusade et Only War), autant de jeux passionnants et proposant divers degrés d'implication ludique. Une chose est sûre : l'emballage est soigné et les mécanismes efficaces pour qui aime s'investir dans de 'gros jeux'.
Forbidden Stars, du bon gros jeu de stratégie farci de compteurs et de figurines (de pions très détaillés disons). Sympa à 2, 3 mais plus lourd à 4 joueurs. une preuve parmi d'autres qu'il est aussi possible d'inventer avec la licence 40K
Conscients de leurs limites, les hommes de Nottingham n'ont ainsi pas hésité à confier à d'autres la déclinaison de produits liés à leurs marques, bien contents de déléguer le peaufinage de règles et le coût de développement à des partenaires trop heureux de pouvoir jouer avec la licence Games Workshop (et espérer à leur tour en tirer un profit suffisamment conséquent pour rentabiliser la licence). S'il est un domaine où la démarche est criante, c'est le jeu vidéo. Finies les adaptations pleines de gros pixels et d'approximations de quelques titres phares (oui, il y a déjà eu des tentatives plutôt oubliables par le passé) : dans le sillage d'équipes créatives talentueuses, nombre de studios se sont lancées dans le portage de genre ou de jeux de la maison anglaise sur tout ce que le monde moderne compte comme outils de divertissement numérique. Space Marine de Relic Entertainment, Space Hulk de Full Control, Mordheim de Rogue Factor, Vermintide de FatShark, Blood Bowl de Cyanide, Battlefleet Gothic de Tindalos Interactive et jusqu'à Man o War : Corsair d'Evil Twin Artworks ou même Warhammer Quest (premier du nom) adapté par Rodeo Games sur tablettes, Freeblade qui amène les chevaliers impériaux sur smartphones et jusqu'au mini Snotling Fling de Wicked Witch : il est de moins en moins d'espaces inexplorés par l'industrie du jeu vidéo (et on attend encore Inquisitor, Eisenhorn : Xenos (Pixel Hero Games) et Deathwing (Streum On Studio) notamment). Et les possibilités ne manquent pas.
La Deathwing contre les xénos : le jeu de Streum On Studio proposera une version abâtardie d'une sortie en space hulk, détachée du tour par tour. 

Ca tombe bien, GW adore ça, et la publicité qui entoure la sortie de chacun de ces produits, un moyen plus qu'efficace d'entretenir la flamme et (pourquoi pas ?) de pousser de nouveaux joueurs vers le hobby. Volontairement, deux titres manquent à cette liste (non exhaustive) : Total War : Warhammer, mélange entre le jeu maison et le moteur développé par The Creative Assembly qui aidera les plus nostalgiques à faire passer la pilule de la disparition du Vieux Monde en recréant les batailles entre armées et héros de l'univers désormais défunt par écran interposé (en langage GW, c'est "monde qui fût"). L'ensemble est soigné est de bonne facture, même si la manie des contenus additionnels payants est passée par là et qu'il faudra allonger la monnaie pour profiter d'une expérience complète. Même punition du côté du Blood Bowl II de Cyanide qui ne propose qu'une partie des rosters du jeu de plateau tout en ajoutant une équipe jamais vue jusque là (les bretonniens) et en gardant encore ses distances avec le jeu de plateau qu'il n'adapte pas si fidèlement. C'est que dans le jeu vidéo comme ailleurs on aime voir revenir régulièrement le client, tous les moyens restent donc bons pour diluer les éléments de jeu dans le temps... Avec déjà deux épisodes et moult contenus additionnels qui furent les premiers à donner une large visibilité à Warhammer 40 000 sur ordinateur, le retour récemment annoncé de l'adaptation la plus réussie des univers GW, Dawn of War III, augurant encore de bons moments pour les adaptations vidéoludiques de licences détenues par la marque anglaise.
Avec Total War : Warhammer, se mêlent une licence porteuse, un studio doué (The Creative Assembly) et le plaisir de retrouver le défunt Vieux Monde, ses batailles nombreuses, son histoire riche et ses habitants hauts en couleurs.

Pour autant, la marque rouge et jaune ne s'est pas contentée de laisser aux autres le soin de défendre ses intérêts et promouvoir ses univers (fussent-ils défunts). Si l'arrivée de Warhammer : Age of Sigmar a bien évidemment fait du bruit dans le Landerneau des figurinistes, pour partie parce que des grognards ancrés dans leurs habitudes y voyaient surtout le sacrifice subi par un Vieux Monde massacré parce que devenu trop mainstream, et pour partie parce que d'autres moquaient la légèreté des règles (et l'approche volontiers décalée des premiers warscrolls comme il faut désormais nommer les listes d'armées) de cette nouvelle mouture qui, catastrophe suprême ne proposait pas de système de points pour équilibrer les affrontements. Les semaines ont passé et l'univers d'Age of Sigmar a commencé à s'installer dans les rayonnages des boutiques et dans la tête des plus curieux tandis que Games Workshop dévoilait son nouveau bébé et ses choix artistiques clivants. Finies les unités de 20 piétons interchangeables, place aux boîtes de 5 et aux héros plus grands que nature, finies la noirceur crasseuse du Vieux Monde, les bagarres entre les différentes factions rayonnent maintenant de couleurs saturées et de poses héroïques dont le sang, la souffrance et la saleté semblent exclues (oui, même quand les skavens, désormais ralliés au chaos sont de sortie). En choisissant d'orienter sa proposition vers une démarche plus narrative que compétitive, GW remet ainsi l'histoire et l'échange au coeur des bagarres, invitant sa communauté (déchirée) à retrouver une habitude perdue dans les méandres d'une tétrachiée de listes d'armées et de références : celle de la collaboration. Un changement qui implique de réviser un logiciel axé compétition et équilibrage (supposé) et qui ne passe pas chez tout le monde mais qui dénote une envie plus grande de donner vie à un récit collectif plutôt que d'aligner des points sans chercher plus loin.
Finies les escarmouches gentillettes, Age of Sigmar sort la grosse artillerie, met à la poubelle l'imagerie crasseuse et sanglante du Vieux Monde et la remplace par un gloubiboulga plus proche du jeu vidéo et d'une high fantasy décomplexée qui ne garde de son passé que quelques noms emblématiques
Pour accompagner ce basculement délicat vers une nouvelle gamme, un nouvel univers et un nouveau système de jeu, les hommes de Nottingham ont toutefois sorti de leurs manches quelques bottes secrètes taillées sur mesure pour tempérer l'atterrissage délicat d'Age of Sigmar. Misant sur l'une des valeurs sûres de la gamme et un univers non encore exploité directement, l'automne suivant la sortie des premières références d'Age of Sigmar vit ainsi débouler Betrayal at Calth. Remplie de kits plastiques de space marines de l'époque de l'Hérésie d'Horus (soit grosso modo dix millénaires avant la période explorée par Warhammer 40000), la boîte propose à la fois aux fans de guerriers armurés du futur et aux amateurs de la guerre civile entre partisans et adversaires de l'Empereur de l'humanité de se faire plaisir à un tarif plus qu'intéressant. Car, comme toujours avec la firme anglaise, le rapport qualité/prix des boîtes reste imbattable. L'ensemble propose une petite quarantaine de figurines détaillées et modulables idéales pour un début d'armée ou pour deux factions à partager avec un comparse.
Une boîte de jeu autour des combats dans les souterrains de Calth et des kits plastiques pour jouer à l'âge de l'Hérésie d'Horus. 
L'autre bombe date de l'automne 2015. Sans doute un peu pressé par le message sibyllin émis par le tenancier d'un magasin, le QG anglais confirmait après quelques jours que la défunte division des Jeux Spécialistes ferait bel et bien son retour dans les mois à venir. Il ne faudra guère de temps pour apercevoir quelques images du travail en cours sur le premier d'entre eux : Blood Bowl. Attendu depuis quelque temps (le jeu a fêté ses 25 ans il y a peu), l'annonce de la réédition d'un jeu qui dispose encore d'une communauté vivace et a été adapté récemment et par deux fois en jeu vidéo souleva autant d'attentes que de de questions. Si Games Workshop a pris l'option la moins compliquée (ne pas toucher au corpus de règles établi pour ne proposer qu'un emballage nouveau et soigné d'un produit connu), l'avenir paraît prometteur. Sans trop en dire, l'équipe a communiqué à plusieurs reprises avec les fans et les curieux (via les réseaux sociaux ou lors des évènements publics de Games Workshop) et laisse augurer de jolies choses pour peu que la boîte de démarrage trouve son public lors de sa sortie. Entre les nouvelles sculptures d'équipes (et il y a de quoi faire) et l'annonce d'extensions permettant de prolonger l'expérience (règles de campagne, retour de Dungeonbowl - d'ailleurs adapté en jeu vidéo par Cyanide -, etc...), les créateurs de la perfide Albion (Andy Hoare en tête) jouent plutôt bien le coup sur un jeu pour lequel ils étaient attendus au tournant.
Blood Bowl et sa nouvelle boîte, teasée voilà déjà de nombreuses semaines. On remarque que pour l'instant, elle reprend le visuel du jeu vidéo éponyme
Histoire de tacler la concurrence (de nombreux éditeurs tiers proposent équipes ou terrains pour 'le jeu de football fantastique'), GW agrandit ses socles, son plateau et quelque peu ses figs, une façon de mieux coller à l'iconographie brutale et belliqueuse du jeu tout en rendant obsolète une partie du matériel des concurrents. Sans changement de règles profond, le matériel actuel reste toutefois tout aussi valide, pas besoin de jeter votre matériel à la poubelle. Si Epic (la version combat de masse en 6mm de Warhammer 40K) arriverait ensuite et que Necromunda est annoncé, le pari de GW de miser sur un mélange de nostalgie et de réinvention pourrait payer, il manque toujours dans le giron du GW d'aujourd'hui un jeu d'escarmouche en campagne digne de ce nom (oui, Mordheim était un monument, il va falloir bosser pour s'aligner).
Les figurines de la boîte sont déjà prêtes et reprennent les célèbres équipes du Blood Bowl (Gouged Eye pour les orcs et Reikland Reavers pour les impériaux). Le changement de taille est notable sur les humains et les orcs sont passés à la sauce orruk. Sous stéroïdes on vous dit.
Quelques semaines plus tard, jusqu'alors largement critiquée pour ses tarifs (mais la figurine est un loisir coûteux), Games Workshop va plus loin et surprend tout le monde en annonçant des boîtes de démarrage (intitulées Start Collecting dans le bon gloubiboulga sémantique devenu récurrent dans les productions maison) à des prix réduits. Toutes offrent une réduction comparée à l'achat séparé de ses composants et ça ne s'était pas vu depuis belle lurette chez le leader autoproclamé du marché de la figurine. Mais GW ne s'est pas arrêté là jouant savamment sur le facteur "rétrostalgie", une nouvelle boîte, Deathwatch : Overkill vit le jour au printemps cette fois autour du combat entre la fore d'élite de la Deatwatch et les sinistres créatures qui vénèrent les genestealers et autres tyranides. L'ensemble continue d'exploiter la recette désormais bien connue de figurines nombreuses et soignées combinée à une proposition ludique qui, comme Betrayal of Calth - et Assassinorum : Execution Force un an avant -, reste malgré tout agréable et abordable à défaut d'être exigeante et hyper originale tout comme Warhammer Quest : Silver Tower qui ressuscite et modernise tout à la fois le vénérable Warhammer Quest, avec la même recette de nombreuses figurines mais en jouant en plus la compatibilité avec de nombreuses figurines de la gamme d'Age of Sigmar.

Start Collecting : des boîtes de démarrage bis qui fonctionnent toutes sur le même schéma, un gros kit et des plus petits modèles mais rien de trop récent à un prix réduit. Oui, réduit.
Car loin de chercher une originalité absolue, Games Workshop préfère tabler sur l'impact combinée de jolies figurines (voire très jolies pour certaines) et d'un jeu simple pour attirer de nouveaux joueurs dans son giron. Loin d'oublier ses consommateurs habituels, la société britannique prolonge sa démarche d'ouverture et de promotions déguisées en sortant deux boîtes autour de grosses figurines : Renegade (qui permet d'obtenir deux kits de chevaliers et un bout de décor à un prix défiant toute concurrence et ces jours-ci Stormcloud Attack (qui permet d'obtenir deux aéronefs à un prix réduit). Alors évidemment, la partie jeu de l'ensemble se résume à la portion congrue : quelques dés et une fiche de référence pour quelques déplacements et des tirs. Rien de révolutionnaire là encore, l'ensemble se veut clairement une porte d'entrée pour favoriser l'achat de  kits de véhicules. Néanmoins, l'effort est notoire et l'accroissement du rythme des sorties de ce genre (Deathwatch, Warhammer Quest, Renegade et Stormcloud Attack sont sortis en moins de six mois tandis qu'en 2015, le starter d'Age of Sigmar, Betrayal of Calth et Assassinorum : Execution Force occupaient le terrain) montre clairement une volonté d'occuper à nouveau un terrain un peu délaissé depuis les années 90. Hormis la dernière édition de Space Hulk (2009 et 2014) et Dreadfleet en 2011 (le semi-échec de ce dernier ayant sans doute refroidi les vélléités du staff de l'époque de sortir davantage de boîtes, alors que le jeu vaut le détour), Games Workshop n'avait jamais sorti autant de boîtes de jeu depuis les années 1990.
Figurines au poil, matériel soigné et abondant et jeu sympa. On se croirait dans les années 90, non ? Ah non, le prix a changé.
Après des années d'immobilisme passées à exploiter gentiment des filons prospères mais , la maison anglaise se devait de réagir autant pour garder un leadership que pour revenir à des résultats financiers plus intéressants pour ses actionnaires. Fini le temps de la débrouille, la structure, comme toute entreprise commerciale doit vendre pour vivre. Si la remise à zéro de Warhammer et le glissement vers Age of Sigmar impliquait un salutaire coup de pied dans la fourmilière, Games Workshop et ses décideurs ne se sont pas arrêtés là, reprenant pour de bon le chemin d'une politique plus généreuse et plus attentive couronnée par un retour sur les réseaux sociaux (via des pages officielles pour les jeux et les univers maisons) et allant même jusqu'à l'annonce de la sortie prochaine d'un ouvrage permettant  ce que des joueurs réclamaient à corps et à cris depuis un an : la possibilité de constituer une armée à partir d'un quota de points pour Age of Sigmar. Nettement orienté vers des propositions plus narratives que stratégico-ludiques (ce qui, comme cela a été dit, est pour moi une bonne chose), le jeu se passe très bien d'un tel système absent du jeu depuis ses débuts, mais les joueurs les plus casaniers ou les moins inventifs seront rassurés et l'ensemble permettra aussi à Age of Sigmar de trouver une place dans les conventions et au fil des tournois, des espaces tous deux privilégiés pour toucher les joueurs.
Parmi les dernières sorties : les Kurnoth Hunters (à droite), qui repompent le superbe kit d'homme-arbre sorti à la toute fin de Warhammer Battle alors qu'End Times s'annonçait. Depuis la dryade à droite (un kit ancien mais toujours très classe), la fantasy selon GW est sous stéroïdes.
N'en déplaise aux grognards et aux haters de tous poils, Games Workshop a, depuis deux ans, largement amorcé un virage important qui vise à se tourner davantage vers la communauté. Une communauté de toute façon toujours très hétéroclite, prompte à l'emballement et aux jugements rapides et aux colères durables (justifiées - la disparition du Vieux Monde était-elle nécessaire ? - ou non - oui, la figurine ça coûte cher, mais ce n'est pas un produit de première nécessité -) mais qui ne peut contester les changements survenus chez la firme d'outre-Manche. Un changement dont les amateurs de figurines et de jeux ne peuvent que se réjouir. Les boîtes sorties ces derniers temps et l'axe narratif favorisé au regard du compétitif annoncent des temps décidément passionnants, que l'on aime GW ou non. Certes, on pourra toujours regretter le temps jadis, le règne des sculptures métalliques ou certains choix, mais il faut reconnaître que les joueurs et les figurinistes ne manquent pas de propositions alléchantes, chez GW comme ailleurs (Mantic tente d'occuper le terrain du jeu de batailles fantastiques de masse, les propositions en escarmouche ne manquent pas et le jeu en campagne fait son retour - merci Frostgrave). Un âge d'or pour la figurine ?

4 commentaires:

  1. Salutations ^^

    Remarquables article que voilà, même si j'aurais tendance à penser qu'en fait d'évolution positive, GW effectue un certain nombre de rétropédalages plus ou moins en catastrophe car les décideurs semblent ENFIN s'être rendus compte que le mur vers lequel fonçait Kirby tout content était inévitable...

    Néanmoins, malgré quelques petites offres TRÈS discutables comme le coup des 2 héros SM de BaC à 50 $ (ahaha !), il est indéniable qu'il y a un retour à meilleur comportement. Si GW persévère dans cette voie, ce sera en tout cas un magnifique camouflet à Tom "j'fais ce que je veux, chuis trotro un main et les clients GW sont des cons" Kirby...

    Puis je avoir l'autorisation de citer et mettre un lien vers cet article dans la mise à jour de mon coup de gueule contre GW stp ?

    Merci par avance ^^

    Serviteur,

    Morikun

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    1. Salut à toi gardien du temple,

      tu as bien évidemment l'autorisation de citer/référencer comme bon te semble ce que tu trouveras dans ces pages. Je sais que tu en feras bon usage.
      GW s'adapte après un long temps passé à faire l'autruche, et les joueurs y gagnent, même s'il existe toujours des tendances 'profiteuses' dommageables (les boîtes que tu cites en sont un exemple parfait).
      Merci pour ta lecture attentive et tes retours pertinents !

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    2. Merci infiniment mon Cher Docteur ^^

      Serviteur,

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