Emporté par les possibilités ludiques et l'évasion que représentaient les figurines (dans la foulée des jeux de rôles et des jeux de plateau), elle se sont longtemps accumulées sans guère prendre de couleurs. Les jeux défilaient dans les vitrines, d'autres rejouaient d'épiques affrontements galactiques, des batailles entre guerriers modifiés génétiquement et horreurs surgis des tréfonds de l'espace tandis que sur un coin de table de cuisine, s'enchaînaient de mon côté les matchs endiablés du sport de football fantastique le plus célèbre. Une croisade spatiale dans les couloirs d'un vaisseau à la dérive contre des races aliens belliqueuses fût la seule incursion dans un lointain futur hanté par une guerre sans fin (du moins tant que les portefeuilles de ceux qui la rejouent seront sans fond et les joueurs eux-mêmes sans fonds). Un autre jeu publié par Games Workshop avait cependant gagné les faveurs de mes comparses de l'époque : le vénérable Space Hulk, dans sa première incarnation.
"Dans l'espace, personne ne vous entendra crier".
Pour cause, dans la peau de super guerriers du futur bardés d'une armure dernier cri, on y défouraille des hordes de bestioles monstrueuses dont les griffes acérées n'ont pour seule vocation que de vous ouvrir comme une vulgaire boîte de sardines. James Cameron et Ellen Ripley étaient passés par là, en déclinant l'Alien de Ridley Scott en mode hack'n slash. Games Workshop sauta le pas et proposa sa déclinaison un brin tactique du combat de l'humanité contre les monstres. Ca faisait chauffer les cerveaux des confrères de l'époque, hormis quelques parties pour accompagner la bande lors des soirées jeux, le jeu est passé loin de moi... jusqu'à ce qu'un camarade n'achète un appartement et prévoie de s'y installer non sans y avoir accompli moult travaux. Impressionné par l'effort et pour marquer le coup, décision fût prise de lui offrir un exemplaire récent du vénérable jeu. C'était 2012, la version 3 parue en 2009 s'arrachait à prix d'or aussi une solution alternative fût elle choisie. Après avoir déniché les plateaux, livrets et compteurs pour une bouchée de pain, il me fallait des figurines appropriées. Le stock de créatures accumulées au fil des ans contenait quelques genestealers et je trouvais même un vendeur de grappes desdites bestioles issues de la boîte (un certain Rafpark...).
"Je crois que le chef a la diarrhée..."
La version ordinateur de l'époque (1993) par Electronic Arts...
Manquaient les stars du show : les terminators. La version basique s'avérant un peu basique à mes yeux, c'est vers le kit de garde-loup que s'orientèrent mes recherches. Deux fois cinq loups armurés suffirent, une fois encore dégottés à prix intéressant (ben ouais, pas question de payer plein pot non plus) à force de patience et de recherche. Restait à colorier le tout et mes pinceaux restants relativement peu fréquemment utilisés, la reprise fût rude.
"Barrez-vous, il va peindre !!!'
Un peu par flemme et un peu parce que la couleur rose/mauve/bleue des stealers officiels ne m'attirait que moyennement, je me suis tourné vers une tentative d'émulation d'un look "à la Alien". Attention, rien d'incroyable, mes doigts retrouvaient les pinceaux après de longs mois de pause et c'est encore avec une (très) vieille boîte d'un starter peinture de chez nos amis anglais de la citadelle que tout fût peint. Autant dire que je mettais pas toutes les chances de mon côté. Le projet démarré, il fallait toutefois aller au bout. Pour les super guerriers velus, sans trop d'efforts non plus, je me décidais pour un duo de couleur vaguement ressemblantes avec toutefois un bleu plus profond et un jaune plus pétant, principalement parce que je ne me sentais pas de partir sur des mélanges audacieux et que mes possibilité coloristiques restaient limitées.
Au terme de plusieurs soirées d'efforts, les bêtes furent vaincues. Non que le résultat soit glorieux mais au moins ça permet de jouer avec des figurines coloriées ce qui reste plus sympa que le simple plastique teinté disponible de base. Je plaide coupable, les objectifs sont restés aux couleurs des Space Wolves, il me paraissait difficile de convertir tout ça. Et puis, les loups de l'espace peuvent très bien tirer la bourre aux vampires du futur pour récupérer tout ça. Ironie du sort lorsque le jeu ressort il y a quelques mois, GW pas bête, propose des missions à destination d'autres chapitres...
"To be or not to be... That is the question." (drame futuriste pour 10 terminators et moult genestealers)
"Qui a encore pissé sur le plancher, c'est malin ! - Hi, hi, hi. On t'a eu Anatole !" (humour Genestealer)
"Rhââââââ ! Qui m'a encore volé mon goûter !"
"- Tirez-vous le chef est furax ! - Merdeeeee ! On avait dit d'arrêter de pisser sur le plancher !"
Pour les stealers, il y a donc du vieux, du Space Hulk et du plus récent (l'alpha pour figurer le broodlord). Le tout donne une bande un peu hétéroclite rassemblée par la relative uniformité des teintes (mal) posées. On va dire que si on ne s'approche pas trop, ça fait l'affaire. Ca tombe bien, on joue rarement le nez sur la table. Les photos datent et si l'éclairage pleine face passe sur les stealers sombres, ça ne rend pas pareil sur les marines.
"Quel est le con qui a attaché les queues de renards du speeder sur nos flingues ?!?"
"C'est Virlit, il en a pas lui !"
"-Ah l'enc..., il en a même mis sur mon maxi martal - Je vois rien moi, j'ai le soleil dans la gueule"
"Tous sur Virlit, on va lui faire la bi.. ! Saleté de soleil !"
Je m'étais même fendu vite fait d'un pochoir sur une boîte maison pour accompagner le tout. Rien de folichon là encore...
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