Coloriage : who let the dogs out ? Wolfen vs dog warrior / Rackham vs Ral Partha

"- Tiens, tu pourrais pas me tiger mes vieilles figurines ?
- Ben si. Aucun problème, c'est quoi ?
- Boarf, des vieux wolfens...
- Ah ouais, certains datent même de l'époque de la v1 de Confrontation. Wahou...
- Humm. J'ai aussi des vieux trucs récupérés de l'époque de mon frère. Je sais plus trop ce que c'est, je crois qu'il y a du Cyberpunk, des trucs comme ça."

Le clan Wolfen de la Meute Hurlante, exemple parfait de la créativité et du savoir-faire qui régnaient chez Rackham.

Autant le dire, les wolfens ne sont pas encore tous tigés. Par contre, le soir-même en farfouillant dans le matériel laissé par mon comparse je suis tombé sur des vieilleries en plomb de l'époque de mes jeunes années dont un "dog warrior" de 1983 d'après le socle (appelons-le comme ça, je n'ai pas retrouvé sa trace dans les catalogues Ral Partha de l'époque, avis aux spécialistes et aux connaisseurs). Tant qu'à être dans les bêtes à poils, il n'y avait pas de raison qu'un wolfen ne reçoive pas de peinture. Comme quoi, l'inflation n'est pas qu'un mythe : 1983-2003, le combattant canidé a pris du poids... et du poil.

Un problème récurrent chez moi reste celui du choix d'un schéma de couleurs. Par défaut, je me retrouve à jeter des couleurs au petit bonheur sur une figurine sans toujours trop bien réfléchir la façon que chacune aura de répondre à ses voisines. Pour le dog warrior, l'ensemble est donc resté très soft, de toute façon la figurine n'est pas bien grosse et un truc trop alambiqué n'est ni à ma portée ni quelque chose qui m'intéresse beaucoup. Franchement c'est un plaisir à peindre et malgré son âge la figurine possède un style bien à elle, un truc qui fait parfois défaut à des sculptures plus récentes et moins emballantes.

A la fois rétro et badass, l'aventurier aux traits canins des années 80 n'est déjà pas un rigolo. Et il a une petite bouille bien à lui.

Petit plus, comme souvent avec ce genre de sculptures monoblocs, la peinture se pose très simplement et naturellement. Conjuguée à une pose classique mais qui ne vieillit pas l'ensemble donne au final une bien jolie figurine qui ne demande pas un immense travail pour être mise un peu en valeur. Pour le bouclier, c'est une tentative simplissime et un peu maladroite mais qui ne dépare pas trop, du coup, ça me va.

Le profil gauche fait un peu plus Mickey entre le rouge, le bleu, le jaune et le vert. Le défaut de ne rien préméditer...

Changement de registre avec un wolfen de chez Rackham. Si les figurines de la marque française m'ont très tôt fait de l'oeil, le dois dire que les guerriers sauvages et poilus eurent rapidement ma préférence. leur déclinaison plus brutale et civilisée au travers des Dévoreurs me convaincant nettement moins. Hasard des tractations de l'interweb, la récupération d'un lot de vieux plastique et métal m'a permis de mettre la main sur la quasi-totalité des références wolfens... alors même que je m'étais débarrassé des Griffons qui hantaient encore mes placards, faute de joueurs et d'avenir pour le jeu. Du coup, devant l'arrivée de ces références à tiger, je me suis dit qu'il fallait tout de même envisager un peu de peinture. Ca tombe bien, j'ai un autre exemplaire de la figurine choisie, celle de Lykaï l'affranchi, charismatique tireur de la Meute Hurlante.

Lykaï et son tromblon géant, de quoi dégommer du troufion à l'autre bout de la table.

Pour le coup, c'est le jour et la nuit : si le guerrier de Ral Partha est simple, le tireur wolfen est à l'instar des productions Rackham à la fois extrêmement détaillé et très lisible, la pose évoquant le chasseur lancé sur la piste d'une proie sans être tarabiscotée pour autant. Evidemment, la figurine comprend son lot de menus détails éparpillés ça et là lesquels contribuent joliment à donner vie au personnage. Pour la peinture, par contre, c'est moins pratique.

Bon, bon, la photo n'est pas parfaite, et la peinture non plus, mais on va dire que ça passe. Même s'il y a des loupés, je ne suis pas trop mécontent. Et son propriétaire non plus, c'est ce qui compte, on est là pour se faire plaisir, pas pour gagner des prix :)

Ben ouais, quand on n'est pas un as du fondu-lavis-glacis-etc... on se démerde comme on peut. Surtout quand on est une quiche niveau schéma de couleur. Un coup d'oeil à la peinture officielle et c'était parti. Etalée sur de longues semaines au milieu d'une myriade d'autres chantiers permanents, je me suis mis un coup de pied au cul pour terminer l'animal ces derniers jours. Les finitions ont été quelque peu précipitées, tout comme le socle, mais l'ensemble fait suffisamment illusion pour que je m'y retrouve.

Du petit 25/28 du guerrier canin de Ral Partha, on passe à une échelle bien plus imposante pour ce qui est du wolfen. A leur façon toutefois, les deux combattants anthropomorphes ont une belle gueule.

Comme à chaque fois que je pose mes pinceaux sur du Rackham, c'est un plaisir mais aussi un marathon, là où le guerrier monobloc se colorie rapidement, les détails des sculptures du wolfen imposent de prêter une attention plus grande à pas mal de petites choses. Du coup, l'envie d'en colorier d'autres vient forcément... au milieu de pas mal d'autres choses.