Coloriage : Flèches du Chaos pour Blood Bowl

Le coup de génie de la deuxième édition de Blood Bowl, c'était de permettre de construire des équipes qui dépassaient le cadre des races. Plus qu'un roster de nains ou d'orques, il était possible de recruter par allégeance (en gros le chaos, le bien et un entre-deux, une pré-version des vastes factions d'Age of Sigmar en somme en attendant de voir ce que les extensions promises de la future boîte promet). Pour les joueurs de l'époque, c'était le rêve : fébrilement des équipes naissaient et se construisaient mêlant elfes, nains et humains ou orques, skavens et guerriers du chaos. Dans les têtes et sur les terrains, c'était le bonheur. Depuis ça a changé, mais Blood Bowl reste un coup de coeur ludique autant par son ambiance au décalage assumé que par ses règles réussies et prenantes. Une réussite qui dure depuis de belles années. Les équipes plastiques de la boîtes ont été rejointes par d'autres mais il en reste encore beaucoup à peindre. Celle du jour n'est guère ancienne puisqu'elle date de l'édition 2016 de Crisis, mais elle mêle l'ancien et le nouveau.

Jadis, à Blood Bowl, une même équipe pouvait mixer plusieurs races sur le terrain.

L'intérêt des grands évènements comme Crisis, c'est de rassembler nombre de vendeurs et d'éditeurs dans un lieu commun, ce qui fait - aussi - du rendez-vous un grand supermarché, notamment en ce qui concerne les produits anglais dont le prix ajouté aux frais de port est parfois douloureux (du moins avant le vote du brexit). Tout ça pour dire qu'en passant voir les anglais de Black Scorpion Miniatures, mes comparses et moi-même avons vite été tenté par leurs équipes de Blood Bowl vendu à un prix défiant largement la concurrence : 11 joueurs pour 22£, même quand cette dernière est dans les hauteurs, ça reste largement concurrentiel. Et comme nous étions plusieurs à prendre une équipe, le gentil vendeur présent ce jour-là nous a offert des joueurs en plus pour compléter nos équipes et ce sans augmentation de prix. A ce prix là, on a donc une base de onze joueurs, sans doublon, soit une solide base de départ.

L'équipe de base. 11 gugusses prêts à en découdre.

Fait notable, les figurines sont en résine et monobloc. Petit hic, si les 11 joueurs de base sont différents, ils se ressemblent tout de même beaucoup, les différencier sur un terrain pourrait donc s'avérer compliqué. Par ailleurs, les deux joueurs ajoutés au paquet par notre gentil vendeur étaient deux guerriers du chaos (soit un cadeau de 5£), guerriers qui sont des doublons parfaits des deux costauds déjà présents dans le pack de base. Il me fallait les différencier un peu plus les uns des autres, ce qu'un petit détour du côté des rabiots permit rapidement. Guère imaginatif comme je le suis, j'avais dans l'idée d'affilier chacun des guerriers à l'un des quatre dieux majeurs du chaos, ce qui fût fait assez facilement. Manquaient toutefois 3 joueurs pour compléter l'effectif, dont un de taille : le minotaure. Heureusement, pour ce dernier, j'avais un oeil sur le minotaure de chez Willy Miniatures depuis quelque temps. L'occasion faisant le larron, ce dernier fût vite mien.

La peinture est superbe et la pose vraiment réussie. Une belle réussite des espagnols de Willy Miniatures.

Pour les deux derniers, on replonge dans les méandres du temps pour s'intéresser à deux vieilleries sans grande utilité (des figs récupérées en plus de celle de la boîte). Sauf qu'il fallait là aussi procéder à quelques ajustements, les hommes bêtes se distinguant par le fait qu'ils possèdent tous la compétence Cornes, il fallait la visualiser et individualiser les deux parfaits jumeaux sortis des méandres du temps et leur ôter leur arme.

Les bons vieux fimirs monobloc et monopose d'Heroquest (1989 !) n'ont pas dit leur dernier mot !

Là encore, quelques rabiots pêchés par-ci, par-là, un tronçonnage d'arme et quelques remplacements de membres feront illusion.

Gog et Magog, dernières recrues de l'équipe, dont la particularité reste une peau glabre et colorée.

Pour le reste, on est dans de l'homme-bête des plus classiques. On pourra reprocher un petit manque de dynamisme aux figurines Black Scorpion qui se veulent assez statique, un désavantage qui devient un atout lorsqu'il faut déplacer les figurines sur le plateau, parce qu'elle prennent bien moins de place que certaines créations aux poses alambiquées et envahissantes.

Guère de transformations sur ces quatre joueurs (un os qui pend et quelques pointes)

Un peu plus de changement : une tête supplémentaire, des cornes plus agressives, l'inévitable crâne, une queue préhensile ou encore un bras 

Pour les guerriers, comme les poses étaient vraiment similaires, il fallait vraiment essayer de les différencier. Les couleurs et quelques rabiots aident. A l'arrivée, on a quatre zozos singuliers, ça ne devrait pas de problème pour l'identification sur le terrain.

Quatre garçons dans le vent : ajout de piques, têtes et crâne pour le premier, de pseudo-tentacules et d'un crâne d'équidé pour le second, le troisième est resté pur jus, le dernier n'ayant reçu que quelques fanfreluches de couleur

Et le costaud de la bande, nettement moins percutant que la version montrée plus haut, mais disons que ça fait le job, surtout mélangé aux autres membres de l'équipe. La sculpture fait tout.

Pas jouasse le mino, ça tombe bien, il n'est pas venu pour compter les pâquerettes.

Un portrait de famille, toujours délicat de voir tout le monde dans ces cas-là. Rien de dingue en fin de compte mais l'unité est là et voilà une équipe supplémentaire de peinte. Pour la prochaine, on voyagera dans le temps.

Les Flèches du Chaos, prêtes pour la saison 2016-2017