mercredi 28 septembre 2016

Coloriage : Mul et soleil sombre

L'arrivée du week-end annonce généralement l'approche d'une partie de jeu de rôle, c'est en bonne compagnie qu'eut lieu ces jours-ci un (nouveau) retour dans l'univers tourmenté d'une planète désertique déchirée par des luttes de pouvoir où toute survie dans les étendues sauvages s'avère quasiment impossible. Vous aurez reconnu le monde désertique le plus célèbre : Jak.. (erreur, jeune esprit corrompu par Disney), Tatooi.. (essaie encore, faux esprit vieillissant corrompu par George), Arrak.. (toujours pas bon, vieux sage aux lectures avisées), Athas !
Le monde désertique qui doit autant sa célébrité au contrepied qu'il propose au regard des autres univers fantastiques de l'époque qu'à l'illustrateur qui lui a donné vie est celui de Dark Sun, sorte de déclinaison d'un médiéval-fantastique post-apocalyptique délicieusement décalé et baroque. A l'époque (en 1991), l'univers paru pour Advanded Dungeons & Dragons fait son petit effet et réside depuis dans le coeur d'une poignée d'aventuriers chérissant les heures passées dans ce monde singulier.
Ca vous pose un univers non ? Brom, à lui tout seul définit le style Dark Sun bien mieux que la lecture détaillée de nombreux suppléments

Difficile de dire non à un retour dans les sables tragiques d'Athas du coup, la tête encore farcie de péripéties passées et d'images inoubliables (tapez "Brom Dark Sun" dans n'importe quel moteur de recherche, ça vous donnera une petite idée) on a tous sauté sur l'occasion. L'avantage du jeu de rôle, c'est qu'il évite généralement à avoir à se trimballer des caisses de matos pour profiter d'une bonne partie et d'un voyage spatio-temporel mémorable. Sauf si le MJ, manifeste par un petit texto innocent son envie d'y adjoindre une béquille visuelle et vous demande d'amener quelques figurines, "histoire de".
A la grande époque, les béquilles visuelles se vendaient comme des petits pains. Marrant comme les hommes de l'ombre sortent aujourd'hui du bois pour revendiquer leur part de ces petits souvenirs. Même Hollywood crie son amour pour le jeu de rôle, c'est dire si les geeks, après avoir déjà perdu Star Wars, Tolkien et les super héros, finissent par se sentir dépossédés de tous leurs trésors secrets.
Il faut dire qu'en fait de béquille visuelle, la figurine a un réel petit côté pratique en jeu de rôle : elle donne corps à un personnage mieux qu'une rapide description ou qu'une interprétation parfois lasse d'un compère rompu de fatigue ou pris dans ses jets de dés. Un gugusse en 3D, même de 3 centimètres permet de se représenter facilement le personnage qu'on a en face de soi et évite les litiges de "comment il me tape, je suis à l'autre bout ?!?", etc. Et puis, parfois, c'est juste sympa d'avoir son perso colorié devant soi. Inutile de dire qu'au débotté ce soir-là, le seul paquet de figurines qui a voyagé, c'est une boîte de Bones de chez Reaper, du genre à ne rien craindre, à convenir parfaitement au JdR et surtout à n'être pas peintes. Forcément au moment de mettre tout ce petit monde en scène, ça farfouille, ça adopte un avatar et ça commence à ergoter sur le fait que tout ce petit monde soit blanc comme une paire de fesse de cardinal jusqu'à un "la prochaine fois, tu prends ta peinture et tu peins tout le monde sur la soirée". Evidemment, il n'en est pas question (comme dirait l'autre "on joue, c'est sérieux"), mais l'autre soir, l'envie de tenter le coup s'est manifestée. Une télécommande dans la main et deux pinceaux dans l'autre, restait à trouver un vague film dans l'ambiance (ce fût le John Carter de Disney), sortir une poignées de pots de peinture et colorier une figurine Dark Sun style le temps du film.
Le corps du délit. Difficile de trouver des figurines à même de coller avec l'univers de Dark Sun, mais un grand chauve musculeux et peu vêtu, ça fera l'affaire.
Après quelques dizaines de minutes en mode rapide (le plus long a probablement été le séchage), voici donc un aventurier Mul, croisement stérile d'homme et de nain.
Une poignée de couleurs et la lumière du salon familial ne font guère de miracles.
Avec un peu de maquillage et les effets spéciaux, c'est plus vendeur, non ? :P
Sans surprise, ce n'est pas du grand art, mais l'exercice de la peinture rapide est plaisant quand d'ordinaire, on prend parfois plus de temps qu'il n'en faut pour finir trois zigotos (des Naashtis par exemple).

4 commentaires:

  1. Wow ça à plutôt l'air alléchant :-)
    (Et vive reaper bones ^^ on en aura fait du JDR avec leurs figs)

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    1. Dark Sun est un univers génial. Et si beaucoup de systèmes de JdR supportent mal les figurines (mais dans ce cas-là, rien de grave, ça décore toujours la table), en l'occurrence D&D s'y prête très bien.

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  2. Je n'ai jamais accroché à Dark Sun sans doute par manque de temps, mais cette fig colle bien et elle a du succès ;-)

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    1. Si tu as l'occasion, jette toi sur les bouquins de 1991, outre l'ambiance graphique, ils sont bien plus complets que les ouvrages sortis à l'époque de D&D4.
      Ca change vraiment du méd-fan classique.
      Et merci pour ton appréciation.

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