mardi 15 décembre 2015

Le retour des Jeux Spécialistes : une fausse bonne nouvelle ?

Les Jeux Spécialistes, quand GW inventait encore...
Comme à peu près n'importe quoi depuis l'avènement de l'interweb globalisé, le monde de la figurine n'est pas exempt de rumeurs. Surtout autour du géant de la figurine Games Workshop. Aussi quand un tract mal bidouillé est apparu annonçant le retour des Jeux Spécialistes, personne n'y a d'abord cru. Les licences récupérées par des éditeurs de jeux vidéos, permettant surtout de proposer des jeux . Sabordée par Games Workshop voilà quelques années, cette branche annexe dédiée à des jeux toujours vendus mais plus soutenus par aucune sortie sonnait le glas des espoirs de bien des joueurs à l'ancienne, que des jeux inventifs et des propositions ludiques originales avaient su séduire. De bagarres spatiales en combats dans les bas-fonds d'une cité médiévale en ruines et jusqu'à une compétition sportive autour de races du monde de Warhammer, des jeux comme Battlefleet Gothic, Mordheim ou Blood Bowl contribuèrent largement à populariser le nom de Games Workshop dans le monde entier. Aussi quand la firme de Lenton, sans doute plus ou moins contrainte par l'inflation des rumeurs, confirma la résurrection des Jeux Spécialistes, le coeur de nombreux joueurs se gonfla d'autant d'espoir que les réseaux sociaux de hauts cris. Paradoxalement pourtant, le retour de la firme anglaise vers des propositions disparues pourrait ne pas être une aussi bonne nouvelle qu'espéré.
Un peu forcés par l'annonce d'un de leurs responsables de magasin en Australie, Games Workshop confirme le retour des Jeux Spécialistes. Pour le meilleur ou pour le pire ?

mercredi 25 novembre 2015

Coloriage : family business

Souvent, on peint des figurines pour jouer. Parfois juste pour le plaisir et d'autres fois juste parce qu'on a eu une vague idée marrante et que ça donne l'occasion de mener des petits projets rapides qui changent un peu les idées.
A l'occasion d'une naissance, j'avais eu l'idée de mettre en couleurs une sorte de version fantastique d'une famille d'amis. Depuis, de temps en temps, je relance la machine pour produire (et offrir) une autre version peinte d'amis. les petits grandissant, ça les fait aussi souvent rigoler de se voir représenter d'une manière ou d'une autre, même si ça ne garantis pas souvent la survie à long terme de la joyeuse petite bande. Rien de bien extraordinaire en somme, mais ça permet de sortir un peu des sentiers battus et de ne pas s'épuiser sur des projets de (trop) longue haleine et de délirer gentiment. Toutes les figurines présentes ont été bidouillées à partir de rabiots divers ou récupérées à vil prix à l'occasion de très bonnes affaires. Le principe c'est aussi que ça ne force pas à investir moult monnaie.
Une fig Bombshell peinte et offerte en clin d'oeil. La figurine porte le même nom qu'un personnage de jeu de rôles qui a accompagné nos aventures sous la 3ème édition de D&D. On dévie un peu du sujet mais on reste dans le thème figurine cadeau :)

jeudi 19 novembre 2015

Interview : EDEN et Drakerys, peinture et plaisirs ludiques selon Mohand

Après une première partie d'entretien consacré au Kickstarter de Stygmates, on continue à parler des activités de Mohand, d'EDEN à Drakerys. On y découvre la nécessité de l'ouverture au monde et on y apprend comment des envies inassouvies conduisent à des nouveautés originales. Sans détours, Mohand parle de son boulot, du plaisir du jeu et des joies de la peinture. EDEN, proposition ludique plutôt bien installée dans le paysage français reste un projet fragile porté, comme d'autres, par des passionnés investis dans son développement. Un développement qui n'entend pas s'arrêter là.
Plus loin du post-apo, Mohand s'illustre aussi dans le médiéval-fantastique via Drakerys, porté par Don't Panic Games et son équipe de choc, et financé après une campagne Kickstarter en juin 2014. En phase de finalisation, le projet devrait arriver dans les prochains mois, aux dires de son créateur. Un créateur parfois las du manque de soutiens mais toujours enthousiaste et motivé et qui reste avant tout un joueur ravi de partager, d'échanger et de motiver.
Un orc Ashral de Drakerys peint par Chestnut Ink et récompensé par l'or au Scale Model Challenge 2015


lundi 9 novembre 2015

Crisis 2015 : ceux qui ont tout compris, et les autres.

Crisis, formidable rendez-vous d'amateurs de figurines, fêtait cette année ses 20 ans. Pendant que les pointures de la peinture se réunissaient à Monte Sans Savino en Italie, sous la houlette de Tin Soldiers of Antwerp, le rendez-vous belge draine à la fois les amateurs de figurines historiques et les acharnés du fantastique, du futuriste et de tout ce que le monde de la figurine compte d'univers. A la fois regroupement de joueurs et de clubs, le salon permet de faire ses petites emplettes auprès de nombreux vendeurs mais aussi de s'essayer à des tas de jeux, des propositions mainstream jusqu'à des choses plus confidentielles. Si certains éditeurs, font de vrais efforts pour toucher leur public, d'autres passent par contre totalement à côté...
Un jolie petite table pour un jeu maison qui proposait une jolie bagarre dans les couloirs du lointain futur. Une des jolies idées de l'édition 2015.

lundi 2 novembre 2015

Interview : Mohand parle de Stygmates, le nouveau projet jeu de rôles dans l'univers d'EDEN

Oser, c'est bien. Mais c'est parfois difficile. Pour lancer leur nouveau projet de jeu, Mohand et Happy Games Factory ont donc choisi Kickstarter. Financé malgré quelques incompréhensions, le kit de démarrage jeu de rôle Stygmates invite à arpenter les terres d'EDEN dans la peau de survivants dans un mode post-apocalyptique. A l'écoute des commentaires mais droit dans ses bottes quant à ses possibilités et ses envies, Mohand, peintre et sculpteur talentueux, mais aussi démiurge de l'univers futuriste, sombre et violent d'EDEN a bien voulu répondre à quelques questions pour présenter son projet et ses envies. Non loin d'une rivière toxique, les feulements sourds de quelques monstres mutants et le vrombissement des moteurs de véhicules de bric et de broc, d'une horde de jeunes femmes montées sur des poneys de bois, il présente son nouveau projet et défend sa démarche.
Entre Fallout, le Bitume de Croc et les Mad Max de George Miller, EDEN et ses prolongements ludiques ne demandent qu'à envahir sur les tables et dans les têtes de tous les joueurs, figurinistes ou non. Remplissez vos outres et comptez vos balles, voilà le temps des Stygmates !


Un casque à cimier, des bestioles mutantes et de la rouille : on est bien dans l'univers d'EDEN.

vendredi 30 octobre 2015

Je lui lirai des Maudoux

Figurines représentées dans le tome 1 du spin off Funérailles de la série Freaks' Squeele
Le septième et dernier tome de la bande dessinée inclassable Freaks' Squeele sort ce 30 octobre dans toutes les bonnes librairies. Toute droit sortie de la tête d'un auteur aussi barré qu'il est un dessinateur talentueux, la série a donné lieu à plusieurs déclinaisons toutes aussi attachantes que le matériel originel. Qu'est-ce que ça a à voir avec la figurine ? L'auteur en question n'est autre que Florent Maudoux. Toujours rien ? Allez je vous aide... en images.
Concept de personnage du peuple Daïkinee pour le jeu Confrontation de Rackham
La carte de profil du personnage
Et la figurine.

jeudi 22 octobre 2015

A quoi on joue ? : Beach Blood Bowl

Oui, c'est vrai, "Winter is coming" et compagnie. Mais pour changer, un peu de soleil estival ne peut pas faire de mal à la peau du hobbyiste, souvent trop blanche à force de n'être éclairé que par une triste ampoule lumière du jour alors que se profile les longues et obscures soirées hivernales. Pour tenter de conjurer le déclin du jour et à l'occasion de la sortie récente de la deuxième version informatique de l'adaptation du mythique jeu de JJ (non pas celui qui va massacrer Star Wars, mais Jervis Johnson) sur les écrans d'ordinateur (oui, c'est une adaptation, on n'est pas vraiment dans la transposition exacte), il est temps de rechausser les crampons pour (re)découvrir une version estivale et allégée du jeu. A l'époque, les vaches ludiques étaient maigres et pour jouer à Blood Bowl, il fallait en passer par le défunt France Blood Bowl, ses ligues, ses coaches, ses compétitions et ses clans improbables. Je ne sais pas bien comment la chose est née mais alors que le millénaire précédent touchait à sa fin, les règles du Beach Blood Bowl furent proposées dans les tréfonds de l'interweb balbutiant. France Blood Bowl finit par mourir, mais pas Blood Bowl et pas sa version allégée, j'ai nommé le Beach Blood Bowl !
Crème solaire, parasol, caleçon de bain et boissons fraîches : vive le Beach Blood Bowl !

mardi 13 octobre 2015

Jouer avec des enfants (épisode 2)

Titillé par l'idée de faire jouer vos bambins avec les petits bonhommes qu'ils vous voient manipuler régulièrement ? Vous avez réuni un peu de matériel sans avoir plus d'idées que ça et sortir une grosse boîte vous paraît encore trop compliqué ? Suivez le guide.
Premiers à avoir saisi le potentiel du look kawai, les compères de Soda Pop Miniatures ont réussi leur coup avec Super Dungeon Explore

mercredi 30 septembre 2015

Interview : Victoria Game, Warmachine et Hordes par Grégoire Boisbelaud, again

Juin 2001, alors que la troisième édition de Dungeons & Dragons est encore jeune, de nombreux éditeurs tiers se lancent dans la publication de matériel pour le jeu, notamment de nombreux scénarios. Parmi la masse de sorties, pas toutes passionnantes, un triptyque (The Longest Night, Shadow of the Exile et The legion of lost souls) se démarque pour deux raisons : l'univers steampunk des Royaumes d'Acier qui s'éloigne des autres propositions plus proches d'une fantasy traditionnelle et les couvertures signées Matt Wilson (représentant le personnage emblématique d'Alexia Ciannor). Quatorze ans plus tard, deux éditions d'un jeu de rôles (fonctionnant sous deux moteurs différents) et surtout deux jeux de figurines ont développé les Royaumes d'Acier bien au-delà de ce que proposaient les trois scénarios de départ. D'un côté, des constucts métalliques menés par des magiciens spécialisés s'affrontent dans la boue et l'odeur de poudre, de l'autre, des créatures sauvages voient leur rage canalisée pour servir d'arme à des druides capables de les maîtriser.

Très typé, l'univers développé par Privateer Press s'est déployé depuis sur les tables de jeu derrière Warmachine puis Hordes au fil de deux éditions qui ont servi à affiner un système de jeu exigeant et redoutable, lequel se base sur une écriture ultra-précise des règles et des profils équilibrés au cordeau. Sur les tables, ça donne des bastons entre des golems mécaniques maniant l'électricité contre des loups-garous gigantesques, des machines nécromantiques affrontant des trolls monstrueux et bien plus encore. Hormis une timide tentative de traduction vite oubliée, Warmachine ne se fera que peu d'émules dans l'Hexagone (mais des accrocs, rassemblés principalement dans le forum Battle-Group), jusqu'à l'arrivée, voilà deux ans de Victoria Game, société toute entière vouée à la traduction, la distribution et la promotion des jeux Warmachine et Hordes.

C'est le moment où beaucoup de joueurs se détournent de Warhammer Fantasy Battle et où de nouveaux venus se laissent tenter par l'univers de Privateer Press. La communauté grandit grâce au travail de fond effectué par Victoria Game et les récents changements intervenus chez GW marquent une rupture forte (GW propose un système gratuit et léger davantage tourné vers du scénario narratif vite bidouillé quand PP sort chaque année un livret gratuit de scénarios et de jeu plus orienté vers la recherche du combo et de la finesse mécanique), au point que Privateer Press met lui aussi ses règles gratuitement à disposition (en anglais du moins).

Les accrocs au Focus et à la Furie et au jeu compétitif sont néanmoins ravis : pour la première fois cette année, au fil d'une semaine entièrement dédiée au jeu, des joueurs de France, de Navarre et d'ailleurs pourront mesurer leur talent au gré d'une série de tournois et de rendez-vous ludiques et modélistiques.
Grégoire Boisbelaud, hobbyiste multicartes a encore une fois bien voulu répondre à quelques interrogations sur le travail de Victoria Game et l'IronWeek, première du nom.
Il faut reconnaître, Matt Wilson sait y faire pour donner un style et une approche singulière à ses travaux. Son travail influence largement le design des Royaumes d'Acier. Normal, il en est l'un des pères (c'est aussi l'un des pères d'un autre jeu magnifique : Legend of the Five Rings).

mercredi 23 septembre 2015

Interview : Nicolebond et Alkemy, une passion durable

Nés de prestigieux parents, Alkemy a connu les affres de l'abandon et frôlé l'oubli avant de retrouver les bras réconfortants de joueurs passionnés. Personne n'a oublié les premières boîtes soldées pour un prix dérisoire lorsque l'éditeur originel, Kraken, finit par jeter l'éponge. Jamais abandonné par les joueurs et les passionnés, l'univers d'Alkemy, sept ans après ses débuts, s'apprête à se lancer dans l'aventure du financement participatif. Dans un paysage francophone contrasté, Alkemy reste un jeu d'une simplicité et d'une profondeur rares porté par une communauté et une équipe motivée, investie et dynamique. Avec son bâton de pèlerin, Nicoleblond - bonne fée veillant sur le jeu via l'équipe d'Alchemist Miniatures - parcourt la France pour mener démonstrations et rencontres incessantes autour du jeu. Un jeu discret mais qui gagne à être connu pour son univers original, ses figurines singulières et son approche ludique qui vise autant à créer du récit qu'à se triturer les boyaux de la tête pour ne pas faire que se jeter à corps perdus dans des combats interminables.
Univers riche, Alkemy se double aussi d'un jeu de rôle (une deuxième édition vient de sortir) qui permet de prolonger la visite d'un univers fouillé, très riche et dont la profondeur peut parfois se révéler vertigineuse pour le novice juste curieux. Qu'importe, les informations sont nombreuses et les sources riches, sans compter une communauté disponible et plutôt attachante. Un jeu sans prise de tête autour d'un monde plein de promesses, qui ne cherche pas à fourguer de la figurine à tout crin mais plutôt à fédérer et rassembler les joueurs. Autre fait notable, pour les jeunes joueurs, Alkemy reste un des jeux les plus abordables et les plus simples en terme de mécanique ludique, le tout sans renier une profondeur tactique plus grande qu'il n'y paraît.
A l'heure où se prépare une campagne de financement participatif pour donner vie à deux nouvelles factions de l'univers d'Alkemy, Nicoleblond a bien voulu se prêter au jeu des questions-réponses avec sa volubilité et sa passion habituelles. Posez votre bâton de pèlerin numérique et écoutons-le parler un peu...
Le Kabircheikh Hakim, sculpture de Jacques-Alexandre Gillois pour la faction khalimane. Ne me dites pas que l'exotisme qui fait flotter cette barbe-crinière et le regard fier de ce lion du désert vous laissent de glace.



dimanche 20 septembre 2015

Coloriage : figurants Rogue Trader

Après un premier et un deuxième aperçu des barbouillages destinés à mettre en couleur quelques personnages pour accompagner une campagne Rogue Trader (le jeu de rôles, pas la première édition d'un jeu de batailles futuriste hanté par la guerre), voici quelques vues de personnages secondaires peints pour représenter des adversaires ou quelques alliés des personnages. La qualité des photos reste douteuse mais donne un aperçu de l'ensemble...
Les vilains pas beaux cultistes du chaos, hérétiques divers et variés et suppôts des puissances de la ruine.

mercredi 16 septembre 2015

Shopping : Basius + Games & Gears

Le figuriniste a deux ennemis, le temps qui file et la place qui manque. Du coup, à moins d'être Crésus et/ou d'avoir une vaste surface à ne dédier qu'au jeu et au hobby, il faut être soit rapide, soit ingénieux pour profiter vite des figurines fébrilement coloriées. Ca tombe bien, n'étant ni l'un, ni l'autre, j'use souvent d'expédients pour pallier mon manque de temps et de place. Certains en ont déjà parlé (Morikun par ici et Wallach, par là), la sympathique famille anglaise de Wargames Bakery, après deux financements participatifs, vient de clôturer une nouvelle campagne autour de leurs plaques de moulage pour socle. Le principe est aussi ingénieux que malin : une plaque, gravée en négatif qui peut accueillir de la résine verte pour y mouler une empreinte qui, en séchant, viendra décorer un socle plus rapidement que la méthode ancestrale du sable, flocage et décor. Certes, c'est moins personnalisé (quoi que rien n'interdise de mixer les techniques) mais c'est surtout plus rapide, tout en garantissant une unité de soclage idéale pour une bande, une troupe voire toute une armée.
Le colis, packaging et main d'oeuvre à la Mantic. Pas de casse et un emballage plutôt soigné.

vendredi 11 septembre 2015

Interview : Grégoire Boisbelaud, rédacteur en chef du Blogurizine

A l'heure où la presse consacrée à la figurine fait pâle figure (White Dwarf n'est plus qu'un prospectus commercial quant à Ravage, outre son décalage permanent avec l'actualité, il persiste à s'épancher sur une poignée de jeux dans des dossiers interminables ou des articles brouillons... en oubliant tout le reste), tout espoir n'est cependant pas perdu ! Depuis juillet 2008, le discret mais durable Blogurizine, naît de l'enthousiasme collectif d'une communauté motivée sous l'impulsion d'une bande de confrères dynamiques. Cinq ans plus tard, au fil de 20 numéros éclectiques et électroniques, le fanzine a pris sa place dans les disques durs et le coeur de bien des figurinistes francophones.
Et ouais, maintenant au Blogurizine, l'argent et les filles sont monnaie courante. Photo de la pin-up surprise du numéro 20 consacré au steampunk (le numéro, pas la pin-up, elle doit avoir autre chose à faire dans la vie)
Multiples, les raisons du succès se composent principalement d'une belle dose d'enthousiasme communicatif, d'articles très variés qui tapent aussi bien dans les grosses machines ludiques que les propositions plus discrètes (voire confidentielles), d'articles et de tutoriels pratiques et pédagogiques, d'une bonne humeur rafraîchissante et surtout d'une objectivité assumée. Rien de ce qui n'est dit n'est forcé pour la bonne raison que tout est basé sur le volontariat et les propositions des rédacteurs.
Topos très complets sur une grande variété de jeux (figs toutes échelles et plateaux), parties pas à pas, conseils de peinture pour les gens normaux (ben ouais, tout le monde ne veut/peut pas se farcir de la peinture de compétition), pistes pour se (re)motiver à peindre ou jouer en solo, retours sur des manifestations ou encore conseils pour monter sa première force : le Blogurizine c'est en somme le rêve du figuriniste curieux. Créé et rédigé par des passionnés, le magazine (oui, à ce niveau ce n'est presque plus du fanzinat) assume son approche singulière, n'assomme pas avec des kilos de pages de publicité et vous offre même des jeux en encart : tout ce que devrait faire mais ne fait plus une presse payante complètement perdue dans une schizophrénie mal digérée entre une passion mal assumée et des lignes éditoriales et commerciales qui se confondent trop souvent. un titre de presse spécialisée par des spécialistes et pour les figurinistes francophones : le rêve numérique (et gratuit !!!) à portée de clic. Et le fruit d'un énorme boulot collectif, invisible, passionné et passionnant qui fait un bien fou à la communauté des joueurs.
Depuis le dernier numéro, à l'occasion d'une évolution graphique impressionnante, Belisarius a passé la main à Grégoire Boisbelaud... qui a bien voulu répondre à quelques questions.

lundi 7 septembre 2015

Coloriage : Morikun Maxi Mash Up

Gardien vindicatif et prolifique d'un temple virtuel est plus réputés, Morikun, pour fêter son 300000ème visiteur organisait un petit concours autour du thème du : Gardien du Temple. Je n'avais pas spécialement (au vu de mes talents et de mon temps disponible) l'intention d'y prendre part jusqu'à ce que je me retrouve quelques jours sans famille dans les derniers jours d'août. J'ai donc mis quelques moments de côté pour tâcher de proposer une représentation toute personnelle dudit gardien.
Gardes du temple. Participation de Games Workshop au concours du temple :)

jeudi 3 septembre 2015

Mantic Games, vers l'infini et au-delà (2ème partie)

"Ack ! Ack ! Ack !" : Mars attaque de nouveau sous la houlette de Mantic Games.
Après trois projets fructueux sur Kickstarter (quatre en comptant Loka, lire la première partie ici), la firme créée par Ronnie Renton dispose désormais d'une gamme étoffée, d'une assise grandissante sur les tables de jeux et dans les têtes des joueurs et d'un catalogue de plus en plus fourni. Fin 2013, c'est une autre évolution qui se profile pour Mantic, celle du jeu à licence. Jusque là confinée dans l'exploration des chemins très balisés du médiéval-fantastique ou de la science-fiction, la société anglaise franchit un nouveau cap en annonçant à l'automne 2013 un jeu basé sur la licence Mars Attacks ! (au départ un jeu de cartes à collectionner né en 1962). Une fois encore c'est sur la plate-forme de financement participatif Kickstarter que le jeu est proposé au public, lequel répond une nouvelle fois présent en apportant 558 000$ pour donner vie au jeu. Peu connue dans le pays de Rabelais (si ce n'est via le film éponyme de Tim Burton), la licence est plus réputée dans les pays anglo-saxons aussi. Cette nouveauté constitue donc un vrai test pour Mantic à au moins deux niveaux : défendre une licence et se faire une place au-delà du cercle des figurinistes chez qui le nom de la firme anglaise évoque déjà quelque chose.

dimanche 30 août 2015

Interview : Asslessman, Leadplague et oldhammer à la française

Un pseudo comme on n'en fait plus s'est fait un nom dans la communauté du hobby. Fervent amateur d'Oldhammer, collectionneur de vieilleries rarissimes autant que de sculptures mythiques, il possède par ailleurs un rythme de peinture plus que régulier et met en couleurs aussi bien des nouveautés que des anciennes références mythiques : Asslessman, blogueur français, anglophone et hobbyvore a répondu à quelques questions. Un échange qui dessine le profil d'un assidu, peintre plus doué qu'il ne veut le dire, et dont la conception du hobby rejoint la volonté largement partagé de faire prévaloir le fun et l'échange à la compétition à tout crin.
Des pages facebook qu'il administre jusqu'à ses posts réguliers, l'homme s'y entend pour faire partager ses coups de coeur pour des vieilles figurines souvent oubliées tout en piochant dans les gammes actuelles pour convertir les nombreuses bandes pleines de caractère qui ornent les pages de son blog et on l'imagine ses étagères. Asslessman, où les chroniques d'un passionné modeste mais doué, entre hier et demain.
La grande époque de Warhammer et ses persos comme on n'en fait plus. Un renégat, borgne et pas content vénérant un dieu du chaos rayé depuis du fluff par GW : Kaled Daark, champion de Malal

mercredi 26 août 2015

A quoi on joue ? Age of Sigmar, "casual wargame"

"C'est la lutteuh finaleeee !" Sigmar le barbare élevé au rang divin sort enfin de sa cachette avec ses sbires armurés pour coller des torgnoles aux vilains Khorneux rouges et piquants. Quel pitch haletant !
La poussière retombe doucement sur Age of Sigmar, le nouveau jeu de Games Workshop venu remplacer Warhammer Battle et son Vieux Monde, tués par the End Times pour faire place à la nouveauté (ce n'est pas le débat du jour, on en a déjà parlé). La torpeur estivale a peu à peu emporté aussi bien les cris de colère des déçus que les hourras des amateurs conquis ou les soupirs ennuyés de ceux qui s'en moquent royalement. D'aucuns raillent le look des nouvelles figurines quand d'autres pleurent un système de points supposés leur permettre d'équilibrer leurs armées. Pour ma part, j'ai simplement sorti quelques figurines du placard pour tester sur une table la nouvelle proposition made by GW. Retour d'expérience.
Revenu à la vie une nouvelle fois, le personnage transcende les époques pour continuer sa quête sans fin dans l'Âge de  Sigmar : René... euh.... Nagash !

lundi 24 août 2015

Mantic Games, vers l'infini et au-delà ? (1ère partie)

En 2009, dans l'ombre de Games Workshop, naissait outre Manche Mantic Games, une petite entreprise avec de grandes ambitions et une maxime comme on en fait presque plus "De grandes armées, de grandes batailles, des supers prix". Rapidement, des boîtes de figurines au format ressemblant à celui des coffrets vidéos de jadis font leurs apparitions un peu partout proposant aux wargamers toute une série de troupes génériques représentatives des grands peuples du médiéval fantastique. Le tout n'est ni criant d'originalité, ni très qualitatif en terme de sculpture mais pour poser des masses de pitoux sur une table, le rapport qualité prix est imbattable. Sans connaître un succès fulgurant, la marque fait son trou en inondant le marché de boîtes très peu chères pour son jeu maison dont à l'époque quasiment personne ne parle : Kings of War (écrit pourtant par Alessio Cavatore, un ancien de Games Workshop) et qui sort annoncé en septembre 2010. Des boîtes d'armées sortent rapidement constituant aussi (et c'est l'idée) des proxies de choix pour le jeu de chez Smith en face, j'ai nommé Warhammer Battle.

Mantica, ton univers impitoyablement aseptisé... Rien de folichon a priori

mercredi 19 août 2015

Interview : Morbäck le Kouze, le hobby dans la peau. Rencontre avec un artiste de la figurine

Leur blog est un incontournable de la sphère hobbyiste française et même internationale : les célèbres Kouzes enflamment les rétines des internautes du monde entier depuis 2008 avec leurs conversions audacieuses, leurs peintures saisissantes et le plaisir communicatif qu'ils ont à dévoiler leurs petits secrets. Morbäck, kouze originel, artiste prolixe autant qu'inventif, original autant que talentueux et aussi humble que sympathique s'est prêté au jeu des questions-réponses pendant la trêve estivale.
L'artiste y confirme sa générosité (que nombre de concours ont déjà révélé), son dynamisme et répète que le travail, l'échange et l'opiniâtreté restent les meilleurs armes du hobbyiste motivé. Non content d'être un pur concentré d'idées aussi géniales que parfois simples, le Blog dé Kouzes demeure un ravissement pour les yeux autant qu'une salutaire dose hebdomadaire de bonne humeur et de conseils dispensés simplement par de vrais artistes du cutter et du pinceau. Emmenés par un Morbäck dynamique et aussi attachant que l'arthropode dont il a choisi le nom, les compères ont encore devant eux de beaux jours dans les méandres de l'interweb et sur les tables de jeux !

"Merveilleux fous volants du 41ème millénaire" by Morbäck. Le Scarabée Intrépide (au centre) est un vrai joyau en terme de conversion comme de peinture.

Où Morbäck 'King of The Kouzes' revient sur son passé, dévoile quelques secrets, annonce son intention d'explorer les univers fantastiques, relate ses sept ans de présence sur l'interweb et évoque sans ambages les raisons d'une passion non démentie depuis ses plus jeunes années.


lundi 20 juillet 2015

Tuomas Pirinen : Mordheim, 15 ans après (notes de conception) et interview

Tuomas Pirinen, tout bon hobbyiste le connaît, sans forcément le savoir. Créateur du célèbre Mordheim et auteur de la sixième édition des règles de Warhammer Fantasy Battle, l'homme a aussi marqué le jeu vidéo en travaillant notamment pour Ubisoft ou Electronic Arts. À l'occasion de l'ouverture récente de sa page facebook, il a publié plusieurs articles fort intéressants dont un relatif à la naissance du jeu d'escarmouche Mordheim peu avant l'an 2000 (ainsi qu'un regard très argumenté sur Age of Sigmar). Après un échange des plus sympathiques, il m'a permis de traduire ses mots la première partie de cet article) et de lui poser quelques petites questions (la seconde partie, étonnant, non ?). Une interview passionnante et éclairante sur ce qui fit l'un des plus passionnants jeux d'escarmouche fantastique. Qui plus est, Tuomas Pirinen y redit l'importance d'une bonne histoire dans les affrontements et évoque sans langue de bois ses choix, et les raisons qui les conditionnèrent. Plongée dans les pensées de l'homme qui inventa l'une des cités les plus marquantes du médiéval fantastique aux côtés d'Imrryr de Melniboné, d'Ankh'Morpork, de Minas Tirith, j'ai nommé Mordheim, la Cité des Damnés...

Mordheim, une ville, un jeu et des souvenirs par dizaines pour quiconque y a mis le pied

vendredi 10 juillet 2015

Interview : Rafael Navajas Monio de RN Estudio discute de l'actualité et les projets de son équipe


C'était l'époque où Jeux Descartes, alors traducteur et distributeur de la deuxième édition de Blood Bowl en France proposait un lot de trois jeux à des prix défiant toute concurrence. Les deux autres ont disparu dans les limbes de la ludothèque familiale, mais Blood Bowl devait rester l'un de mes plaisirs ludiques favoris. Jeu passionnant qui malgré son abandon par Games Workshop n'a jamais quitté le coeur de beaucoup de joueurs (il suffit de voir le nombre d'évènements encore organisés aujourd'hui autour du jeu en France et dans le monde), Blood Bowl reste également un terrain d'expression formidable pour nombre de producteurs de figurines qui se font un plaisir de sortir des sculptures magnifiques et actuelles pour la grande variété d'équipes imaginées par Games Workshop. Cap au sud donc pour cette nouvelle interview : puisqu'on s'intéresse cette fois aux camarades espagnols de RN Estudio. Après quelques mots relatifs à leur dernière campagne de financement, et puisqu'une nouvelle est en cours (pour financer 4 équipes cette fois), je me suis dit qu'il serait intéressant de tenter de découvrir un peu l'envers du décor et de faire plus amplement connaissance avec une équipe espagnole dont le travail se révèle aussi réussi que prometteur (allez donc voir en fin d'article, pour découvrir des photos des figurines). Très aimablement, Rafael Navajas Monito a accepté de répondre à mes questions : quand un Français et un Espagnol se parlent dans la langue de Shakespeare, voilà donc ce que ça donne.

Où l'on apprend le secret des Espagnols pour produire des belles figurines, les recettes d'une campagne de financement participatif réussie et où se révèle un projet jusque-là tenu secret.

4 teams de 16 joueurs actuellement en cours de financement sur Indiegogo : RN Estudio ne fait pas les choses à moitié

mardi 7 juillet 2015

Pourquoi Warhammer : Age of Sigmar n'est pas le jeu que vous attendiez (et pourquoi il pourrait bien être ce que vous n'attendiez pas)

L'interweb bruisse de hauts cris et de rumeurs, de soupirs et de déclarations fracassantes depuis peu à propos de la sortie de Warhammer : Age of Sigmar, la nouvelle itération d'un jeu héroïque-fantastique made by Games Workshop qui semble prendre le monde ludique autant à contrepied qu'à rebrousse-poil. Conspuée pour sa simplicité, son manque d'équilibre ou son look, la nouvelle proposition ludique de GW fait couler beaucoup d'encre numérique, et c'est bien normal. Leader historique d'un marché de niche qui s'est beaucoup morcelé ces dernières années, la firme anglaise se devait de réagir face à la multiplication des propositions ludiques et à l'affaissement progressif mais continu des ventes de son jeu historique Warhammer Fantasy Battle.

En Lustrie, les Hommes-Lézards ont senti le coup venir, ils se sont barrés en laissant les skavens dans la merde. Pour être sûrs de ne pas être ennuyés, ils ont même changé de nom.

lundi 6 juillet 2015

Interview : Esprit évoque Red Button's Nation

Mad Max a fait un retour fracassant sur les écrans de cinéma, Fallout va reprendre vie sous peu : le post-apo a le vent en poupe ces derniers temps. Heureuse coïncidence, le créneau, peu occupé sur les tables de jeu, connaît un beau regain d'intérêt à travers la récente publication gratuite de Red Button's Nation, jeu post-apo amateur et gratuit né dans la tête de Samy "Esprit" Maronnier, joueur curieux, peintre prolifique et hobbyiste des plus sympathiques.
Après l'avoir raté lors du récent Convention Day, l'heure me paraissait venue de faire un peu plus connaissance avec un confrère respecté, inventif et diablement productif. De l'idée à la table, le monde de la figurine recèle quelques joyeuses pépites, RBN et son créateur en font partie. Armez les shotguns, vérifiez vos réserves de carburant, enfilez vos lunettes de soleil et filons dans le sillage de ce guerrier de la route.

Où Esprit dévoile son secret pour peindre rapidement, évoque ses inspirations pour RBN, son amour de l'éclectisme ludique et ses projets créatifs


Dans un lointain futur, il n'y a que la guerre. En fait c'est pas si lointain et on se bagarre juste pour la bonne cause : survivre. Welcome to Red Button's Nation !


mardi 30 juin 2015

Interview : Jérôme "Whispe" Labadie parle de Fury : Outburst Control !

Furie ! devenu Fury : Outburst Control ! Deux noms, une philosophie. Du vent frais sous les tuniques des guerriers d'Esialdès et sur les tables de jeu françaises.
Furie, ça vous parle ? Et Fury : Outburst Control ! Deux noms pour un jeu français discret mais peaufiné sur l'établi d'un créateur entreprenant et inventif. A l'heure où la deuxième campagne de financement participatif autour du jeu bat son plein, Jérôme Labadie aka Whispe, peintre prolifique, créateur habité et interlocuteur passionnant parle de son jeu, de son parcours et de ses projets avec une décontraction non feinte et une bonne humeur contagieuse. Tout ça en bossant comme un damné et en attendant la naissance d'une mini-Whispe pour bientôt.
Quand en plus il vous parle de la qualité des jeux français de son parcours de rôliste éclectique et de ses inspirations, ça vous donne presque envie de déménager près de chez lui. Pas besoin toutefois, dans les méandres de l'interweb ludique, le zigue est aussi une dynamique force de proposition et un forcené de la créativité. Morose la France ? Attrapez vos armes et accumulez la furie, Whispe est là pour rester. Et c'est tant mieux.

vendredi 26 juin 2015

Jouer avec des enfants : épisode 1, le matériel

Ado, on bave devant les rangées de blisters et les catalogues des quelques éditeurs de figurines à occuper la place (laquelle se résume souvent à un bout de rayon dans le magasin de jeux de société/jeux de rôles du coin). Adulte, on accumule davantage de petits bonhommes pour garnir les étagères de l'appartement puis, pour les plus chanceux, de la maison (voire de la cave). Parent, on apprend à mettre tout ça en hauteur pour éviter les manipulations dangereuses (jouet 'non recommandé aux enfants de moins de 36 mois' inside) puis, un jour on fait face à l'inévitable question : "dis papa, je peux jouer avec tes petits bonshommes ?". Souvent, elle tombe bien, parce qu'elle rejoint une envie (bien naturelle, je vous rassure) de partager ses centres d'intérêts avec sa progéniture. Sauf que lui faire avaler un bouquin de règles, aussi petit soit-il relève le plus souvent de la gageure. Heureusement, les années 90 et l'étonnante profondeur des tiroirs familiaux sont là.
Le format, les figurines et l'univers médiéval-fantastique d'Heroquest sans en avoir la saveur. Les Héros de l'Oeil Noir, le Canada Dry du jeu de société avec figurines des années 90.

lundi 22 juin 2015

La Guerre au Garage : interview

La Guerre au Garage, j'en ai déjà un peu parlé, tout le monde connaît (si ce n'est pas le cas, dépêchez-vous d'aller découvrir cette chaîne Youtube). Mais on connait moins les deux intrépides joueurs / modélistes / réalisateurs / copains qui sont derrière. Suite à la récente diffusion du septième numéro consacré au système Warmachine/Hordes, l'un des deux compères, Rémi alias "Run" a bien voulu se prêter au jeu des questions/réponses avec beaucoup de sympathie et d'honnêteté. On y découvre un duo de passionnés, motivés par une envie commune et soucieux de produire un travail de qualité. Des joueurs plein d'enthousiasme pour les belles figurines et les systèmes riches mais aussi des pères de famille pas oublieux des questions économiques dictées par leur exigence de qualité. Des types très sympas dont le travail et le dynamisme communicatifs gagnent à être connus. Quand, en plus, ils vous parlent de jouer à Battle sans céder aux sirènes consuméristes que fait hurler GW autour de l'Âge de Sigmar et qu'ils montent des forces Warmachine pétries de splendides conversions bien senties, on se dit que le hobby reste rempli de gens bourrés de bon sens et de talent. Entre Olive et Tom, Starsky et Hutch, Tif et Tondu ou Gotrek et Félix, il faudra désormais ajouter les noms de Mat & Run.


Où l'on apprend que les maîtres de la Guerre au Garage ont des tuyaux bien remplis, des familles compréhensives, du talent plein les doigts et des envies plein la tête


La solitude du modéliste le soir dans son garage ;) Et sa superbe armée d'elfes noirs. 

jeudi 18 juin 2015

Gorkamorka 2015 : Clone Wars

Bien avant l'océan de possibilité hobbyistiques offert par les kits les plus récents, il fallait se contenter de combattants monoblocs et monoposes, plus simples à produire mais cauchemardesques lorsqu'il s'agit de personnaliser l'un ou l'autre. Vue la horde de gretchins 'ancienne époque' dont je disposais pour mon projet Gorkamorka 2015, il me fallait trouver un moyen de les personnaliser au moins un peu. Sans fournir d'énorme travail de modification (parce que je ne suis pas du tout un grand convertisseur, surtout quand il s'agit de charcuter délicatement une figurine monobloc), quelques rabiots d'armées orcs (et quelques autres) et un peu de colle firent parfaitement l'affaire, histoire de donner à la petite bande un look un peu moins uniforme : on n'est pas en Corée du Nord tout de même. Et je vois mal les gobelins marcher au pas de l'oie en rang d'oignons.
Pour mémoire, voilà ce qu'il en était à la sortie du carton. Une bonne quarantaine de clones parfaits et sans guère d'âme.

lundi 15 juin 2015

Mondes sur tables : promenades ludiques et rendez-vous manqués

Dans les méandres de l'interweb, il se trouve de tout, le pire, et le meilleur. Comme le pire n'exerce que peu d'attrait sur moi, j'évoquerai le meilleur. A l'instar de nombre de confrères, les étagères et les cartons oscillent toujours entre du pas peint/presque peint/peinture entamée/peint/jamais déballé/à vendre... Or donc, ayant dans ma pile quelques anciennes références Confrontation à vendre, j'ai fait affaire avec un sympathique confrère qui, au détour d'une conversation rapide mais riche, m'avoua être tombé dans Batman the Miniature Game autour duquel je tourne depuis quelque temps comme une mouche autour d'un fruit blet. L'adresse de son blog aux longues oreilles en main, j'ai donc pu me plonger dans la lecture des règles traduites par ledit rongeur avec grand plaisir... Prévenante, la bête aux dents longues (et à la barbe fournie !) a même inclus des petits conseils d'achat pour débuter sans se ruiner dans le jeu. Voilà qui n'aidera pas à restreindre le budget du mois de juin...
Une imposante table de Warhammer 40K. Tyranides contre Space Marines. Comment dit-on chez Shakespeare : "the elephant in the room" ? ;)

vendredi 12 juin 2015

Coloriage : Space Hulk

Emporté par les possibilités ludiques et l'évasion que représentaient les figurines (dans la foulée des jeux de rôles et des jeux de plateau), elle se sont longtemps accumulées sans guère prendre de couleurs. Les jeux défilaient dans les vitrines, d'autres rejouaient d'épiques affrontements galactiques, des batailles entre guerriers modifiés génétiquement et horreurs surgis des tréfonds de l'espace tandis que sur un coin de table de cuisine, s'enchaînaient de mon côté les matchs endiablés du sport de football fantastique le plus célèbre. Une croisade spatiale dans les couloirs d'un vaisseau à la dérive contre des races aliens belliqueuses fût la seule incursion dans un lointain futur hanté par une guerre sans fin (du moins tant que les portefeuilles de ceux qui la rejouent seront sans fond et les joueurs eux-mêmes sans fonds). Un autre jeu publié par Games Workshop avait cependant gagné les faveurs de mes comparses de l'époque : le vénérable Space Hulk, dans sa première incarnation.
"Dans l'espace, personne ne vous entendra crier".


lundi 8 juin 2015

Coloriage : barbes et années 80.

Avec l'allongement des journées, le retour d'un soleil plus présent et la possibilité accrue de profiter de l'extérieur vient le temps des vaches maigres pour les hobbyistes de tout poil. Pas grand chose de montrable n'est passé sous le pinceau ces derniers temps mais, après exhumation de la bête du tréfonds d'une boite antique (c'est du Grenadier de 1986), décision fût prise de peindre cette antiquité. Un peu pénible à tenir en main et à tourner, retourner, contourner ou détourner les nombreux méandres afin d'en atteindre tous les recoins, je suis tout de même parvenu à jeter des couleurs sur la bête.
Vieux de chez vieux. De l'époque où les doubleurs de cinéma étaient bons, où ne sortaient pas que des redites et où pour jouer, il fallait porter 40 kilos de plomb. :)

vendredi 5 juin 2015

A quoi on joue ? Wings of War

"Soirée sans jeu de rôles conduit souvent au jeu de plateau". "S'il y a autre chose que des pions, c'est presque de la figurine". Passé les dictons de la sagesse populaire ludique, c'est donc autour du désert nord-africain que se sont affrontés quelques-uns des coucous disponibles pour le jeu Wings of War. Retour rapide : Wings of War c'est au départ un jeu d'affrontements d'avions représentés par des cartes dont on programme les mouvements en avance, à l'aveugle (sans savoir ce que font les autres joueurs, pas avec un bandeau sur les yeux). Pas de dés à jeter, rien que de l'anticipation et de la programmation donc. Sur la fin de sa vie, Wings of War a connu une édition dite 'deluxe' qui proposait de remplacer les cartes des avions par des figurines posées sur un socle de la même taille que les cartes utilisées jusqu'alors. Devenu Wings of Glory, le jeu continue aujourd'hui sur cette lancée... tout en ayant au passage conçu un enfant illégitime né à l'étranger (le jeu est au départ né chez les Italiens de Nexus Games) : le bien connu X-Wing qui, en intégrant des dés et des options plus poussées (nécessaires pour représenter les capacités des chasseurs d'une galaxie lointaine, très lointaine), invite à un investissement ludique (et économique !) plus grand.
"Trois p'tits minous, p'tits minousqui avaient perdu leurs mitaines..."
ou vol de Stukas au dessus du désert

mardi 2 juin 2015

Shopping : Kromlech & MaxMini

En parcourant le contenu du lot de figurines à ma disposition pour mon projet Gorkamorka, c'est un filon de vieux gretchins monoblocs qui s'est révélé à moi. Sympathique mais question variété, pas forcément le pied. En farfouillant dans les règles (notamment celle de l'extension Digganob), je me suis souvenu qu'il était possible de mettre sur pied une bande entièrement constitué de ces zigotos. Le manque de variété des poses étant peu enthousiasmantes, l'impérieuse nécessité dictait de trouver de quoi enrichir quelque peu la bande. Ayant envie de varier un peu les plaisirs, je me suis tourné vers des fabricants moins connus mais à même de fournir des équivalents de gobelins du futur utilisables. Et ça tombe bien, il en existe quelques uns.

samedi 30 mai 2015

Shopping : RN Estudio Humans vs Orcs

Devant Blood Bowl, me traverse souvent des envies de dépenses dignes d'un émir du Qatar et s'alignent donc dans mes tiroirs et sur mes étagères de nombreuses équipes d'origine et de nature très diverses. Quand les espagnols de RN Estudio (designers et imprimeurs 3D de figurines) se sont lancées dans la course avec une campagne de financement participatif destinée à donner naissance à une équipe orc et une équipe humaine, c'est sans grande résistance que je me suis laissé embarquer dans l'aventure. D'autant que des paliers avantageux permettaient de recevoir deux équipes pour à peine plus que le prix d'une seule et que le salaire des joueurs reste très correct.

L'équipe humaine. Pose variées et dynamiques, concepts originaux et possibilité de personnaliser encore un peu plus l'ensemble via un choix de têtes nues ou casquées.

mercredi 27 mai 2015

Coloriage : personnages Rogue Trader (suite)

Pas de long préambule (relisez la première partie de cette mise en image si nécessaire), juste une petite galerie de personnages qui s'ajoutent à ceux déjà peints pour accompagner les aventures rôlistiques de nos personnages à Dark Heresy puis Rogue Trader. Pas d'avant-après, pour cause d'absence d'image de la première version sous la main, mais juste un petit aperçu des derniers travaux.
Qarl Aghürsen, navigateur/sniper douillet (et flou) mais somme toute talentueux (d'où l'accumulation de moyens de protection et l'emploi d'une arme à longue portée). Un personnage Rogue Trader pur souche, il a rejoint le groupe au moment du glissement vers Rogue Trader.

jeudi 21 mai 2015

Shopping : bâche désertique

Dans l'océan des possibilités offertes à l'amateur d'affrontements par figurines interposées, outre le stockage et le soclage, la question du décor s'avère souvent prégnante au plus haut point. C'est en effet au travers du décor que s'opère une grande partie l'immersion des joueurs dans l'univers qu'ils recrées à coups de petits bonhommes, de peintures et de socles plus ou moins travaillés. Plus le décor se révèle adéquat, plus la plongée dans le jeu et son ambiance s'avèrent aisés. Hélas, tout le monde n'est pas doué des mêmes capacités et, sous les saints yeux de Sun Tzu ou de Clausewitz, les talents des hobbyistes du monde entier s'avèrent bien souvent aussi disparates que les avis sur le menu du jour ou le dernier résultat sportif de tel ou tel club. Fort heureusement, le temps est loin où il fallait se débrouiller avec des rouleaux d'essuie-tout et des boîtes de céréales repeintes à la truelle, les méandres de l'interweb et les possibilités techniques contemporaines peuvent aujourd'hui pallier les défauts rédhibitoires des tables tristes des joueurs les moins créatifs.
"Vers l'infini et au-delà !". Faut avouer que ça rend mieux que la nappe de la table du salon, non ?

lundi 18 mai 2015

A quoi on joue ? : Song of Blades and Heroes

N'est pas figuriniste celui qui n'accumule pas les petits bonhommes "pour le jour où...". En résulte une collectionnite plus ou moins aigüe et des rangées hétéroclites allant du lointain futur à l'antiquité en passant par les mondes fantastiques et les périodes historiques les plus riches en massacres militaires de tous ordres. Eparpillée entre des gammes multiples parfois complémentaires d'autres beaucoup plus éloignées, la pile de plomb et de plastique finit parfois par prendre la poussière dans les tréfonds d'un carton en tattendant de recevoir un peu de peinture et de servir "un jour" sur une table. Le Graal (un Graal du moins), reste donc le sytème générique, celui qui permet d'aligner sur la même table des personnages d'horizons très divers pour peu qu'une peinture et un soclage commun leur donne un semblant de cohérence. A ce petit jeu, la règle publiée par Andrea Sfiligoi et Ganesha Games possède de jolis atouts.

Confrontation est mort, massacré dans une arrière-cour par les mauvaises décisions du sinistre Bey, mais les figurines survivent et constituent une base parfaite pour une bande de Song of Blades and Heroes ou "Barbares à l'aube dans la lande"

lundi 11 mai 2015

Trompettes de la renommée : nouveau moteur au Garage et nouvelles couleurs de zine

Le monde ludique est petit (de 28mm à 6mm en général en ce qui nous concerne), mais il est également très fourni et très divers. Les goûts des uns et des autres étant différents, il s'avèrent parfois difficile d'être au courant de la diversité des propositions ludiques concernant nos chers petits bonhommes. Heureusement, à l'heure où la frontière se brouille volontiers entre les affrontements entre figurines et certains jeux de plateaux (vaste débat pour un autre jour), l'interweb, ses multiples recoins et ses nombreux hérauts et héros permet aujourd'hui au joueur curieux de se tenir informé sur les multiples propositions de son activité préférée. Pourquoi ce long préambule ? Parce qu'aujourd'hui, pas question d'évoquer un quelconque projet ludique personnel (oui, je rentre de vacances ;) ) mais bien de mettre en lumière deux initiatives louables.
Non, je ne vous parlerai pas (beaucoup) de Ravage Respawn, la Renaissance du Retour de la Revanche...

lundi 4 mai 2015

A quoi on joue ? Man o War

Dans la série on se replonge dans les vieux jeux de la grande époque de la marque rouge et jaune venue d'outre-Manche : Man o'War. Bien qu'étant passée sous mes yeux à l'époque, la boîte était restée une proposition nouvelle mais distante de mes préoccupations de l'époque. Près de 20 ans et une belle occasion découverte voilà quelques années (quelques mois avant que Dreadfleet ne pointe sa proue sur les rayons) me permirent de plonger dans l'univers de jeu d'affrontements maritimes made by GW. Sans surprise, après les farouches batailles qu'elles se livrent sur tous les territoires du Vieux Monde, les armées phares de la marque ont décidé de porter l'affrontement sur les sinistres mers du Vieux Monde (oui, même les nains et les skavens). Branle-bas de combat, tous à vos postes, hissez la grand-voile, actionnez les rames, sortez les canons, mettez les gaz, Man o War est là !
"Raging Sea Battles in the world of Warhammer" ou comment, très tôt, on a su utiliser la surenchère linguistique pour vendre du blister chez Games Workshop.

mercredi 29 avril 2015

Gorkamorka 2015 : revue de troupes

Après le déballage et l'inventaire de toutes les figurines dont je disposais pour mon projet Gorkamorka 2015, restait à passer une étape essentielle : le dégrappage et le montage de tout ce petit monde. Ca m'a permis de faire une revue des troupes assez exhaustive pour me rendre compte que j'avais sous la main largement de quoi (faire) jouer avec plusieurs bandes d'orcs... voire de gretchins si on passe à côté de la similitude des modèles monoblocs façon 40k première époque. J'ai cependant quelque chose dans la tête à leur propos. L'avenir dira ce que ça peut donner.
"Un pour tous, tous pour un !"

lundi 27 avril 2015

Coloriage : personnages Rogue Trader

Pas de panique, on parle de Rogue Trader, le jeu de rôle (the roleplaying game of the dark future, dum, dum, dummm ! pour le faire à l'américaine). On appuie sur le gros bouton REW du magnétophone (si vous en avez eu un , avec des grosses touches et un petit bouton rouge à presser avec le touche PLAY quand vous vouliez enregistrer vos cassettes ;) ), et donc : depuis de longs mois, l'un des maitres de jeu épisodique de notre groupe a lancé une campagne dans un univers futuriste où il n'y a que la guerre. Enfin presque. Au début, il n'y avait même pas de jeu de rôle. Juste des propositions amateures, mais pas déméritantes, basées sur l'adaptation d'autres systèmes. Plus tard, vint Dark Heresy, premier du nom, et la palanquée de déclinaisons pondues par Fantasy Flight Games : Rogue Trader, Deathwatch, Black Crusade et Only War (pour ne parler que jeu de rôles). Nous ne sommes jamais allés plus loin que Rogue Trader qui offre un contrepoint intéressant à Dark Heresy sans donner dans la surenchère de puissance. Après une foultitude de scénarios à jouer les porte-flingues pour la sainte Inquisition, les grouillots (enfin les survivants) du groupe connurent une seconde vie (là on appuie sur l'autre bouton du magnéto, celui avec FF)... en devenant Rogue Trader pour l'un et 'camarades' dudit capitaine, pour les autres. Voilà pour l'intro pénible.

Le jeu de rôles...
Le jeu de figurines (oui, oui, il s'est aussi appelé Rogue Trader)

lundi 20 avril 2015

A quoi on joue ? Pulp City

J'avoue que celui-là était passé sous mon radar. Mais les joies de la mondialisation numérique et du financement participatif étant pleines de surprises, quand j'ai vu débouler Pulp City, ce fût avec les chaudes recommandations d'un ludiste éclairé, à la fois grand décrypteur de système et adepte du jeu fun. Le tout, allié à l'ambiance super-héroïque du jeu et au look très réussi des figurines contribua facilement à me faire passer par le versement d'une obole. Après s'être fait un peu désiré, le très attendu colis finit par arriver voilà peu. Deux factions de base, un livre de règles rigide et soigneusement mis en page et suffisamment de figurines offertes pour offrir une troisième faction de départ plus tard, l'envie de voir tourner la bête pointait le bout de son nez. Un petit tour dans le stock de décor et les jouets familiaux plus tard, la table recevait de quoi simuler une zone industrielle plus ou moins contemporaine...

mardi 31 mars 2015

A quoi on joue ? (Presque) Mordheim

Avant le début du deuxième millénaire de notre calendrier grégorien, Games Workshop inventait encore des propositions ludiques. Tant dans le futur envahi de guerre et de personnages tous plus biscornus les uns que les autres qu'à travers les étendues fantastiques et crasseuses du Vieux Monde, les possibilités de faire mordre la poussière à des adversaires plus ou moins valeureux mais en tout cas très bigarrés ne manquaient pas. Au nombre des bonnes idées de la firme jaune et rouge, il y eut Mordheim, un jeu né d'une idée simple : incarner des bandes restreintes de personnages dans une cité en ruine pleine d'opportunité, bonnes ou mauvaises. Ajoutez-y la possibilité de gagner de l'expérience et de jouer en campagne, et vous obteniez le jackpot.
"Par la lance de Myrmidia, y'a des bestioles partout dans c'te ville !"
Puisant dans l'imagerie développée depuis des années pour Warhammer Battle (la version avec au moins 50 figurines sur la table et aucune gestion de progression), Mordheim s'en démarque en proposant une échelle plus ramassée autour d'une bande de combattants d'une quinzaine de personnages au grand maximum. Au fil du temps, et dans le sillage des bandes de départ, chaque faction disponible dans Battle s'est vue transposée à Mordheim. Et certaines qui n'avaient pas vraiment d'armée ont même parcouru les rues de la sinistre cité (oui, même les amazones !). Si le substrat ludique de départ, sans trop s'éloigner de Battle (surtout , ne pas bouleverser la ligne de caractéristiques GW, figée depuis des lustres !) ne manque pas de finesse, l'amoncellement d'addenda et d'options nouvelles finit par déstabiliser un système pas toujours homogène.
Des possédés, anatomiquement pas toujours homogènes non plus...

vendredi 27 mars 2015

Oyumaru-do : atelier

Le figuriniste moderne, dans l'ascension sans fin de ses montagnes de plomb et de plastique, doit faire face à deux défis majeurs : l'alimentation d'une balance des paiements souvent déficitaire, il faut le dire, et l'épineuse question du stockage de son trésor de guerre. Evidemment, le gros collectionneur aura tout à fait la place de classer dans l'annexe de son ranch ses 50 armées (pourquoi pas peintes et soclées par d'autres), étant donné que son budget consacré au jeu avoisine sans doute celui d'une petite commune rurale (non, je ne pense pas à Rafpark en disant ça, mais plutôt au gros ricain). Pour les autres, stakhanovistes plus ou moins talentueux mais à l'inaltérable motivation, la passion a un prix et (presque) tous les moyens pour le faire baisser sont bons.
Pas folichon, hein ?
Maitre Morikun, bloggeur versatile et volubile, a ouvert il y a peu un petit dojo destiné à faire profiter les masses d'une technique affinée pendant de longues minutes d'une méditation intense : l'Oyumaru-Do. Alléchant, non ? Il faut dire que le soclage, s'il peut se satisfaire de matériaux de récupération et de débrouille reste (relativement) chronophage et le temps libre reste une denrée qui se monnaye cher de nos jours. Heureusement, maître Morikun et son sens de l'à propos juridique (rappelons que toute copie d'oeuvre existante ne peut se faire qu'à des fins d'utilisation privée) et son enseignement aussi clair que l'eau d'un torrent de montagne et pourtant aussi exigeant que l'iaijutsu sont là pour vous aider.
Des socles, de la pâte durcissante, de l'oyumaru, c'est parti :)
Etudiant curieux (et surtout intéressé par l'économie potentielle représentée par la discipline), je me suis donc lancé. Oyumaru ? Check. Socle à reproduire ? Check. Pâte séchant à l'air libre ? Check. J'ai repris les mêmes ingrédients que le maître, pour moins de 20€, on a donc de quoi reproduire un paquet de socles. On plonge l'Oyumaru quelques minutes dans l'eau bien chaude, on la sort, on presse les moules dans la pâte et une fois l'Oyumaru bien sec, on enlève le socle pour remplir le moule de pâte. Un peu de patience (une bonne journée en fait)... et on démoule délicatement, façon Top Chef, saisi dessus-dessous.

Si le côté empreinte est nickel, j'ai salopé l'envers, ce qui nécessitera un peu de boulot avant utilisation, mais la reproduction est impeccable.
Selon la qualité du moulage de votre modèle, vous obtenez un socle (ou un décor) utilisable rapidement. De quoi reproduire à la chaîne vos socles d'armées... et vous épargner de longs moments de soclage patient visant à obtenir une homogénéité salvatrice lorsque viendra le moment de pousser, de vos doigts boudinés, vos figurines peintes plus ou moins adroitement vers le champ de bataille. Pas question de s'emballer pour autant, on parle là d'une technique accessible, rapide mais somme toute grossière qui ne permettra pas de reproduire l'incroyable finesse d'un socle sculpté avec amour. Toutefois, entre cette technique et une poignée de sable jetée sur un bout de plastique, il y a tout de même un monde que l'étudiant de l'Oyumaru-Do se révèlera heureux d'avoir franchi quand il posera sa première figurine sur un socle dupliqué par ses soins.

Ca mérite bien un petit coup, un petit haïku même tiens.

D'un seul petit coup,
Poussé par les mots d'un maître,
Franchir un abîme.

Sayonara, et paf.